Entre spectateurs et spect’acteurs, il n’y a qu’une petite apostrophe de rien du tout, comme si quelqu’un se levait à la fin du spectacle en levant le bras pour nous dire : Hé, moi aussi je peux essayer ?
Entre spectateurs et spect’acteurs, il n’y a qu’une petite lettre qui, si elle se penche par un peu d’humilité, devient un pont, une sorte de trait d’union arrondi de plaisir. Le plaisir d’être ensemble, d’imaginer ensemble, de créer ensemble.
Voici quelques apostrophes et traits d’union que la compagnie a vécu depuis sa création :
Chaque « apostrophe » ou « trait d’union » est unique car il n’y a pas de mode d’emploi pour aller vers l’autre et encore moins de formule toute faite pour apprécier la dramaturgie. Cela se construit avec ceux qui sont là, selon les contraintes, les envies, les besoins, et aussi les idées parfois folles des uns et des autres. C’est une histoire singulière à chaque fois, la plupart du temps particulièrement émouvante et toujours sincère.
Une des volontés de la compagnie est de créer ensemble des projets qui associent nos compétences respectives. Le théâtre permet un autre angle de vue, une autre dynamique, une interactivité plus forte. Il peut être un outil citoyen qui prend du temps pour travailler le fond tout autant que l’esthétique. Il lui arrive d’être une voix pour ceux que l’on contraint au silence. Il aime à donner plus de possible aux rencontres. Son filtre de création artistique lui donne le droit d’être subjectif, d’inventer sans prendre de gants et alors de permettre le questionnement, le doute, l’envie de résistance. Le spectacle vivant parle au cœur comme à l’esprit, joue un face à face émotionnel et physique intense. Tout est là pour qu’enfin, nous puissions réagir. Agir sera le cheminement de chacun.